A la fin d'un match intense et plein de duels, le Real Madrid a pris l'avantage sur le RB Leipzig en s'imposant 1-0. Il a fallu une belle prestation de Lunin, une prestation défensive intéressante de Tchouaméni et un Brahim Diaz inspiré pour parvenir à un tel résultat. La fièvre de la Ligue des Champions est officiellement de retour dans le ciel européen après plusieurs mois d'attente interminable. Le Real Madrid, vainqueur de quatorze trophées de la Ligue des Champions, s'est rendu mardi soir en Allemagne pour affronter Leipzig, à la Red Bull Arena, lors du match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Pour cette rencontre, les Allemands se sont alignés sur un score de 4-4. Formation 2 avec Péter Gulácsi dans le but, soutenu par Mohamed Simakan, Willi Orbán et Lukas Klostermann en défense. Xaver Schlager faisait office de sentinelle aux côtés de Dani Olmo, tandis que Benjamin Henrichs et David Raum occupaient les coulisses. Le duo Loïs Openda-Benjamin Šeško, avec Xavi Simons en soutien, était prêt à défier les Merengues. En revanche, les Espagnols se sont organisés en 4-4-2 en losange avec Andriy Lunin comme dernière ligne de défense. Devant lui, Dani Carvajal, Nacho Fernandez, Aurélien Tchouaméni et Ferland Mendy formaient la défense. Federico Valverde, Toni Kroos, Eduardo Camavinga et Brahim Diaz contrôlaient le milieu de terrain, tandis que Vinicius Junior s'associait à Rodrygo en attaque. Le match a commencé sur un rythme intense. Sur un corner tiré de la droite par David Raum, Lunin a mal repoussé le danger, renvoyant le ballon dans la zone de danger. Le ballon finit par parvenir à Xaver Schlager, dont la volée rebondit vers le deuxième poteau. Bien placé, Benjamin Šeško a poussé le ballon au fond des filets, mais l'arbitre du match, le Bosniaque Irfan Peljto, a finalement signalé le hors-jeu slovène (2e minute). Cette décision a continué de susciter la controverse, car l'objectif semblait valable après examen. Les joueurs de Carlo Ancelotti n'ont pas tardé à réagir sur un corner, mais la tête d'Aurélien Tchouameni a été repoussée par la défense allemande. Le tir de Camavinga sur un centre de Rodrygo a été stoppé par Péter Gulácsi (9e minute). Benjamin Šeško s'est retrouvé à deux reprises en bonne position, mais ses tentatives n'ont pas été assez efficaces (10e, 20e minute). Le puissant tir du pied gauche de Benjamin Henrichs a également été stoppé par le gardien ukrainien (15e minute). Les troupes de Marco Rose se sont créées plusieurs bonnes occasions, les joueurs du Real paraissant frustrés et en colère, comme en témoigne le tacle brutal de Dani Carvajal sur Xavi Simons (32e minute). A la mi-temps, le score restait vierge (0-0), mais le match était intense, plein d'énergie et d'agressivité, promettant une seconde période passionnante. Et du coup, le génie de Brahim Diaz...
Au retour de la pause, alors que les deux entraîneurs faisaient confiance aux mêmes joueurs, le RB Leipzig a continué à pousser vers l'avant, notamment sur les corners, mais sans réelle efficacité. Et grâce à un coup de génie de Brahim Diaz, le Real Madrid parvient à sortir de l'impasse (49e minute). Parti du côté droit, l'international espagnol a pénétré et s'est retrouvé devant la défense allemande pour décocher un tir qui s'est niché directement dans la lucarne supérieure gauche du but de Péter Gulácsi. Abasourdis mais pas assommés, les joueurs de Marco Rose ont tenté de réagir rapidement. Au centre, Benjamin Henrichs a créé un moment intense avec un superbe ballon vers le côté droit de la surface pour Dani Olmo, mais son tir a été arrêté par Andriy Lunin. Benjamin Šeško a enchaîné, mais sa tentative a été bloquée en corner par le gardien du Real (51e minute). Dans la suite de la seconde période, les Merengues prenaient définitivement l'avantage psychologique. A plusieurs reprises, ils ont failli doubler leur avance. Suite à une belle récupération de Federico Valverde sur Willi Orban, le Real Madrid contre-attaque rapidement. Vinícius trouvait son compatriote Rodrygo entre les lignes, mais la tentative de ce dernier ne cadrait pas (64e minute). Lançant une attaque sur la gauche, Vinícius semait une nouvelle fois le trouble dans la surface, contournant la défense allemande, puis délivrant un tir subtil à droite du but qui touchait le poteau droit. Brahim Díaz n'a pas pu profiter du rebond (72e minute). Et à dix minutes de la fin du temps réglementaire, le spectacle d'Andriy Lunin, déjà marqué par une belle prestation, a atteint son apogée. Trois arrêts décisifs en trois minutes. Tout un exploit. Au centre, Xavi Simons contrôlait le ballon avec sa cuisse et décochait une volée vers la gauche du but. D'une main forte, Andriy Lunin repoussait cette frappe puissante (81e minute). Puis, lancé en avant sur le côté droit de la surface du Real Madrid par Amadou Haidara, Benjamin Šeško décochait une frappe puissante vers la droite du but, mais Andriy Lunin la repoussait une nouvelle fois (82e minute). Et finalement, à la réception d'un ballon renvoyé au centre à 25 mètres du but, Amadou Haidara a placé une frappe vers la lucarne gauche, qui a été déviée en corner par le gardien ukrainien. Au total, l'ancien gardien du Zorya Luhansk a réalisé 10 arrêts pour assurer la victoire de son équipe (0-1) lors de ce match aller. L'attention se tourne désormais vers le match retour, le 6 mars, au stade Santiago Bernabeu. Entre-temps, les joueurs de Carlo Ancelotti devront disputer trois matches de Liga, contre le Rayo Vallecano, le Séville FC et Valence, dont deux à l'extérieur. Une bonne occasion de confirmer les impressions positives de mardi soir. Du côté des Allemands, le RB Leipzig disputera également trois matches de Bundesliga, contre le Borussia Mönchengladbach, le Bayern Munich et Bochum. Homme du match : Andriy Lunin (7,5) : Un début de match enflammé, avec un but encaissé, finalement hors-jeu, et deux interventions décisives face à un Sesko incompétent. Le gardien ukrainien a rempli son devoir sans trembler, comme en témoignent son double arrêt sur le tir d'Olmo et la frappe à bout portant de Sesko. Il s'est également montré vigilant avec une sortie rapide face à Sesko une nouvelle fois (62e minute), et un nouveau tir d'Olmo (70e minute). Jusqu'au bout, Lunin a frustré les joueurs de Leipzig, en témoigne une nouvelle intervention sur un tir lointain de Haidara. Neuf arrêts au total pour Lunín, le nouveau mur madrilène.
Notes Real Madrid :
- Lunin (7,5): voir ci-dessus.
- Carvajal (5) : un joueur aussi énervant qu’efficace, au final. Il aurait dû être averti sur une grosse faute commise sur Xavi Simons, mais il a visiblement encore l’oreille des arbitres, lui qui s’est même permis de se plaindre du comportement de son adversaire direct sur l’action… Il utilise toujours des méthodes litigieuses pour empêcher son joueur de le prendre de vitesse, mais il reste indispensable au jeu de son équipe par son activité débordante côté droit.
- Nacho (6) : précieux en première période lorsque Tchouaméni n’était pas encore monté en puissance, il a livré un gros duel avec Sesko, qui a pris le dessus physiquement, du moins au début. Et puis il a géré la suite avec calme et sérénité, comme un bon capitaine.
- Tchouaméni (7) : un peu brouillon en début de rencontre, avec des relances moyennes et un positionnement loin d’être impeccable, il a peu à peu pris la mesure du poste, où il dépannait pour la cinquième fois consécutive. Une belle tête sur corner et un tacle pour revenir sur Sesko qui filait au but (42e) en première période. Et puis une démonstration en deuxième période, avec des interventions pleines d’autorité, notamment devant Openda. Il s’est sacrifié sur un retourné de Sesko, pris dans le visage.
- Mendy (5) : lui dont on a souvent loué l’impact offensif s’est montré particulièrement timide sur cet aspect. Peu de débordement, pas de dédoublement avec Vinicius. Mais solide défensivement face à Dani Olmo, qui n’a jamais tenté de le défier en 1 contre 1.
- Kroos (5) : le maestro du milieu de terrain a parfois souffert face au pressing adverse, qui l’a empêché de diriger les opérations dans un fauteuil. Quelques belles transversales toutefois, des coups de pied arrêtés bien tirés, mais aussi des pertes de balle inhabituelles. Il a perdu son influence au fil des minutes, notamment lorsque le jeu s’est durci en fin de rencontre.
- Valverde (6,5) : quel bonheur pour un entraîneur d’avoir un tel joueur dans son effectif. Un joueur qui se dépense sans compter mais qui maîtrise les espaces sans le ballon. Qui se bat comme un chien sur chaque ballon mais qui garde la lucidité pour le geste juste. Bref, Valverde a fait du Valverde, au cours d’un match plein de duels et de batailles au milieu de terrain.
- Camavinga (6) : une première période pleine de maîtrise malgré l’intense pressing adverse. On l’a senti serein dans ses prises de balle et ses orientations. Peu de ballon perdus, même s’il a aussi beaucoup joué latéralement. Appliqué et concentré, à défaut d’avoir eu des inspirations géniales, il a terminé fort, lorsque Leipzig mettait ses dernières forces dans la bataille, avec la sérénité d’un vétéran.
- Brahim Díaz (7) : le petit milieu offensif dépanne plutôt bien depuis le début de saison au Real Madrid. Ce soir encore, on l’a vu proposer beaucoup de solutions, dans les intervalles. Il lui a juste manqué une touche de folie offensive, dans les dribbles, passes ou tirs, pour créer quelque chose de décisif en première période. Et tout cela, il l’a fait dès le début de la deuxième période. Feinte de corps, accélération et frappe enroulée du gauche en pleine lucarne (49e). Un véritable bijou pour débloquer le score. Il partait pour une nouvelle chevauchée, mais s’est stoppé en plein élan, touché à la cuisse (82e). Remplacé par Lucas Vazquez (84e).
- Vinícius Júnior (6) : bien pris par Simakan, avec l’aide de Klostermann, il a rarement eu l’occasion de dévorer les espaces, hormis sur quelques contres vite étouffés, en première période. Il a malgré tout réussi à délivrer quelques bons ballons pour Rodrygo. Puis il est monté d’un cran après la pause, avec une action de classe, achevée par un tir sur le poteau. Il a fait passer des frissons dans la défense allemande à chaque accélération. Et pour le reste, il a agi comme à son habitude, avec du chambrage et des sourires pour le public adverse.
- Rodrygo (5,5) : un joueur toujours aussi collectif, dans ses courses et son placement. Il n’a pas hésité à avaler les espaces avec le ballon pour faire remonter son équipe. Il apporte toujours une solution au porteur, et aurait pu inscrire un beau but sans le retour formidable de Schlager dans son dos. Il a baissé de pied en deuxième période et a finalement été remplacé par Joselu (84e), qui a loupé son unique action, sur un bon centre de Camavinga.
Notes RB Leipzig
- Gulacsi (5) : le portier hongrois a connu un match tranquille jusqu’à l’éclair de génie de Brahim Diaz, ù il ne peut pas faire grand chose (49e). Pas beaucoup d’autres actions à se mettre sous la dent pour le dernier rempart de Leipzig.
- Simakan (5,5) : il a eu un gros client ce soir avec Vinicius Jr, mais le Français a plutôt tenu son rang, bien aidé par Olmo et Henrichs qui sont venus en renfort. S’il n’a pas hésité à se projeter offensivement, l’ancien de Strasbourg ne s’est pas montré précis ni dans ses centres ni dans ses passes.
- Klostermann (5) : solide en première période et précis dans ses relances, le défenseur allemand a été plus en difficulté dans le second acte, notamment devant Vinicius et ses dribbles (72e). Il a assisté sans pouvoir faire quelque chose au but de Brahim Diaz (49e).
- Orban (5,5) : à l’instar de son coéquipier, le défenseur hongrois a rendu une copie propre en première, avec plus de fautes en seconde, à l’image de ce ballon perdu à l’heure de jeu qui aurait pu coûter cher. Battu sur le but de Brahim Diaz (49e), il a été néanmoins l’auteur de quelques interventions salvatrices lorsqu’il est allé chercher haut les offensifs adverses.
- Raum (5) : le latéral allemand a multiplié les allers-retours sur son côté gauche. La patte gauche du meilleur centreur de Bundesliga a servi sur coup de pied arrêté et même sur quelques centres, sans trouver receveur pour autant. Éliminé par Brahim Diaz sur le but de l’Espagnol (49e).
- Henrichs (5,5) : l’habituel latéral a évolué dans l’entrejeu ce soir, et s’est plutôt bien adapté à ce rôle, malgré quelques pertes de balles qui auraient pu coûter cher (21e). Il s’est permis quelques montées à l’image de cette tentative de loin qui a inquiété Lunin (15e). Remplacé par Haïdara (75e), qui a donné un ballon de but pour Šeško (82e) et mis à rude épreuve Lunin (85e).
- Schlager (6) : son travail de l’ombre a été très important. Auteur de nombreuses interceptions, l’ancien de Wolfsburg a souvent été bien placé pour couper les vagues adverses comme ce tacle sur Rodrygo (65e). Ses premières relances ont permis de lancer quelques offensives, même s’il ne s’est pas beaucoup projeté. Certainement le meilleur joueur de Leipzig ce soir par son activité et sa qualité technique.
- Olmo (3,5) : l’Espagnol a eu trop de gâchis ce soir, à l’image de cette passe trop profonde pour Sesko (42e), de cette frappe stoppée par Lunin (51e) ou celle complètement dévissée (62e). Défensivement, il a prêté main forte à Simakan pour bloquer le couloir de Vinicius Jr, ce qui a pu expliquer ce manque de lucidité en attaque. Remplacé par Elmas (75e).
- Simons (5) : le feu follet hollandais a étalé toute sa technique ce soir et a souvent amené Carvajal à la faute, en plus d’efforts défensifs importants. En revanche, il a - souvent - manqué de lucidité dans le dernier geste et n’a pas réussi à être décisif, comme lors de sa glissade en première période alors qu’il armait une reprise de volée. Plus discret dans le second acte, il a touché moins de ballons, mais il a été auteur de quelques coups d’éclat.
- Openda (4) : l’attaquant belge n’a pas réussi à s’illustrer ce soir. Souvent exilé sur un côté, l’ancien du RC Lens n’a pas eu le geste juste pour tromper la défense du Real, malgré ses prises de profondeur intéressantes. Il a souvent été repris par Tchouaméni ou Nacho et n’a pas réussi à se détacher de leurs marquages. Remplacé par Poulsen (75e), qui a été averti pour son premier ballon touché.
- Šeško (3) : il a connu un début de match en boulet de canon, avec un but - injustement - refusé (1e), une situation chaude dans la foulée où il a manqué de technicité (3e) et un face-à-face perdu (10e). Un autre duel en fin de match manqué (82e). Mais face à ce Real Madrid-là, il ne faut pas manquer ces occasions, surtout à ce stade de la compétition. Averti (86e) pour un retourné acrobatique dans la tête de Tchouaméni, comme le symbole de sa maladresse ce soir.
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