Après un Euro décevant et deux nouvelles défaites face à la France en Ligue des Nations, la pression monte sur Domenico Tedesco. Épinglé par les journalistes et sifflé par les supporters, il bénéficie néanmoins du soutien de certains de ses joueurs. Âgé de 39 ans, Tedesco avait initialement séduit en prenant les rênes de la sélection belge, avec la lourde tâche de succéder à Roberto Martinez et de gérer la transition de la génération dorée des Diables Rouges.
Domenico Tedesco a su insuffler de la jeunesse dans l’équipe avec des joueurs comme Doku, Lukebakio, Openda et Theate, obtenant de bons résultats au début de son mandat. En 2023, il avait terminé invaincu, ce qui avait laissé entrevoir un avenir prometteur. Cependant, la situation a rapidement évolué.
Lundi soir, au stade Roi Baudouin, des chants tels que « Tedesco démission » ont retenti alors que la Belgique était menée 2-1 par la France, enregistrant ainsi sa troisième défaite consécutive face aux Bleus en 2024. Malgré cela, certains analystes ont interprété la performance de l’équipe avec une certaine indulgence. Guillaume Gautier, journaliste au Vif, a noté que le match était le meilleur des Diables sous Tedesco, mentionnant un total de 2,59 xG (expected goals), une statistique qui montre la capacité de l’équipe à se créer des occasions.
Malgré les encouragements de quelques supporters, les sifflets à l’encontre de Tedesco ont été inévitables. Le manque d’initiative offensive après l’expulsion d’Aurélien Tchouaméni a suscité l'agacement des fans et des analystes. Vincenzo Ciuro, rédacteur en chef des sports de RTL Belgique, a exprimé ses doutes sur les choix tactiques de l'entraîneur, soulignant l’urgence de poser des questions sur sa gestion de l’équipe.
En conférence de presse, Tedesco a reconnu les sifflets, mais a défendu la performance de son équipe face à une France puissante. Il a affirmé que, malgré le résultat, l’équipe avait montré de belles choses.
Plusieurs joueurs se sont exprimés pour soutenir leur entraîneur. Loïs Openda a insisté sur le fait que le plan de jeu avait été bien exécuté, tandis que Wout Faes a affirmé que Tedesco était très clair dans ses directives. Youri Tielemans a également défendu le coach, qualifiant les critiques de « réaction injuste » et plaidant pour une évaluation basée sur le contenu du jeu plutôt que seulement sur les résultats.
Malgré le soutien des joueurs, le contenu des performances de l'équipe reste sujet à débat. Si la Belgique a dominé en première période, elle a ensuite montré des signes d’effondrement, baissant en intensité et ne profitant pas de sa supériorité numérique. Ce manque de caractère a clairement frustré les supporters, laissant planer le doute sur la capacité de Tedesco à mener l’équipe vers le succès.
La situation de Domenico Tedesco à la tête de la sélection belge est délicate. Bien qu'il bénéficie du soutien de certains joueurs, les critiques et la pression du public pourraient compromettre sa position. Reste à voir s’il pourra inverser la tendance et répondre aux attentes croissantes d’un pays passionné de football.
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